Il n’est pas rare que le client pour lequel je dois rédiger une consultation ait quasiment les mêmes diplômes que moi. Dans ces conditions, la relation à l’avocat est différente de l’individu lambda qui n’a jamais fait d’études de droit.
Ce type de client, qui pose des questions ciblées et pertinentes à son avocat, est beaucoup plus exigeant sur la qualité du travail et ce, tout simplement parce qu’il a déjà « une petite idée » de la réponse.
Il ne consulte bien souvent l’avocat que pour conforter, auprès de son entreprise, la position qu’il a déjà prise en tant que responsable du service juridique.
Consulter un avocat sur des questions pointues pour lesquelles des sommes conséquentes sont en jeu lui permettra accessoirement de faire jouer la responsabilité de l’avocat dans l’hypothèse où les conseils qui lui ont été donnés devaient avoir des conséquences dommageables.
Du point de vue du rapport proprement dit entre juriste (client) et avocat (conseil), je trouve que l’exercice de la confrontation d’idée et de points de vue avec quelqu’un d’une formation similaire à la mienne est très enrichissant, mais qu’il m’oblige à être sûr de ce que j’avance ou de ne pas hésiter à indiquer à mon interlocuteur que la réponse ne pourra être apportée qu’après des recherches complémentaires.
Le juriste averti a, en effet, une sainte horreur de l’à peu près…
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