lundi 14 mai 2012

Chasseurs de têtes et quête d'un idéal

Le fait d'avoir plus ou moins 4 ans d'expérience y est sans doute pour quelque chose, mais force est de constater que nombreux sont ceux qui, comme moi et certains de mes confrères, ont, ces derniers mois, eu à faire des choix importants en termes de carrière.

 Le choix de l'installation est l'un d'entre eux. Il est lourd, implique une prise de risque incontestable, mais n'est pas le seul qui pose question.
Parce qu'un avocat de 4 ans d'expérience, dit middle (soit entre junior et senior) est un profil recherché sur le marché, il est régulièrement démarché par des chasseurs de tête, lesquels sont mandatés par des cabinets prêts à mettre le prix pour les avoir.

Quand un chasseur de têtes vous contacte, il le fait en général sans vous indiquer qui est son mandant. Ce n'est qu'après un entretien qu'il finit par vous confier l'identité du cabinet qui est intéressé par un profil comme le vôtre.

Dans un métier où, comme tant d'autres, vous ne pouvez espérer une augmentation conséquente de votre rémunération qu'en quittant votre cabinet pour un autre, les chasseurs de têtes font très souvent des propositions qui donnent à réfléchir, même aux collaborateurs qui se sentent bien là où ils sont.

Pour résumer : on vous promets très souvent une rémunération plus importante, dans une structure ayant plus de moyens, pour travailler sur des dossiers plus techniques et donc plus intéressants et tout cela auprès d'associés qui auront plus de considérations pour vous et pour la valeur ajoutée que vous leur apporterez.

Dans ces conditions, soit vous restez là où vous vous trouvez parce vous y trouvez votre compte, soit vous tentez une aventure qui, bien que risquée, présente l'avantage de vous donner des perspectives d'évolution que vous n'avez pas dans votre structure.

 Quoi qu'il en soit, rares sont les avocats qui quittent un cabinet dans lequel ils se sentent bien uniquement pour des considérations d'ordre pécuniaire.

 D'aucuns pourraient d'ailleurs me rétorquer que les collaborateurs qui se sentent vraiment bien dans leurs cabinets sont...rares.