jeudi 11 avril 2013

Préjugés et « vie dure »


Je pense avoir déjà indiqué sur ce blog que le métier d’avocat traine derrière lui une image et des poncifs n’ayant que peu de rapports avec la réalité.
Beaucoup de personnes pensent que TOUS les avocats sont riches, à l’instar de ce que seraient TOUS les hommes politiques.
C’est en partie pour cette raison que les clients sont très attentifs aux factures d’honoraires qui leur sont adressées, tant ils sont persuadés (à tort) que celles-ci ne servent qu’à couvrir le train de vie fastueux de leurs conseils.
La réalité est tout autre. Une petite minorité d’avocats gagnent très bien leur vie tandis que d’autres, parce qu’ils débutent en tant que collaborateur ou parce qu’ils ont fait le choix de domaines d’activités intrinsèquement moins rémunérateurs que les premiers, ont beaucoup plus de difficultés à boucler leur fin de mois.
Au delà de cette image, je rencontre parfois des clients et des personnes qui vouent un certain respect voire une certaine admiration à ma profession.
Même si nous ne sommes plus dans les années 70/80 durant lesquelles les avocats, alors peu nombreux, étaient considérés comme des notables, le fait de répondre à un interlocuteur qui vous interroge sur votre profession que vous êtes avocat fait toujours son petit effet dans les « dîners en ville ».
Ce métier fascine ceux qui voient en vous l’équivalent de l’avocat qu’ils ont observé dans les films, dans les séries ou dans les journaux.
La seule chose que le grand public ignore, ou du moins sous-estime, c’est le temps qu’un avocat lambda peu consacrer à son travail.
Le temps de travail hebdomadaire d’un avocat est parfois si colossal qu’il en devient la raison principale pour laquelle certains de mes confrères préfèrent quitter une profession qu’ils jugent (à tort ou à raison) incompatible avec une vie privée digne de ce nom.
La profession d’avocat est beaucoup moins glamour que l’image qu’elle renvoie, mais c’est aussi ce qui fait son charme.