lundi 30 septembre 2013

Nécessité fait loi

Je constate, à mesure que le temps passe, que ma décision de m'installer n'a rien d'original ou du moins que celle-ci germe dans l'esprit de nombreux collaborateurs ayant une expérience supérieure ou égale à la mienne.

Le processus qui pousse un avocat à s'installer serait donc inscrit dans l'ADN de la plupart des avocats collaborateurs qui, durant 5 ans, ont pu voir les contours de la profession.

Tous ne sautent pas le pas ; loin s'en faut.

Ils sont très souvent effrayés par la perspective de devoir (re)partir de zéro (ou presque) après avoir connu ,depuis plusieurs années, une rémunération  qui ne pouvait que croître.

Quitter la proie pour l'ombre est une perspective d'autant plus floue qu'elle se trouve accentuée par un climat général laissant penser qu'il vaut mieux, en période de crise, sécuriser des situations que chercher à tirer, SEUL, son épingle du jeu.

Autant vous le dire, aucune de ces hypothèses n'est fausse en soi.
Il sera toujours exact que prendre des risques est plus engageant que rester immobile, de la même façon qu'il n'est pas faux d'imaginer que la chance puisse sourire à ceux qui ont de l'audace.

En réalité, plutôt que de raisonner en  termes d'évaluation des risques, la principale raison qui pousse un collaborateur à voler de ses propres ailes vient de ce qu'il est désormais convaincu que ce qui n'était jusque là qu'un envie a désormais largement dépassé le stade du besoin...