mardi 30 septembre 2008

Avocat, collaborateur et junior à la fois

J’ai créé en janvier 2007, un blog intitulé « 18 mois pour savoir ou le journal d’un élève-avocat ». J’y ai décrit, pendant un peu plus de 18 mois, ma vision du métier d’avocat par le prisme de l’élève-avocat que j’étais.

Maintenant que j’ai été embauché au sein d’un cabinet d’avocats de taille moyenne (plus d’une vingtaine d’avocats) et que ma prestation de serment se profile à l’horizon, j’ai décidé de créer, comme pour marquer la fin d’une époque, un nouveau blog prenant la suite de l’ancien http://www.efb2007.blogspot.com/

Une fois de plus, je ne sais pas à quelle fréquence j’écrirai des posts sur ce blog ni si mon nouvel emploi me permettra de le mettre à jour régulièrement mais j’espère que la profession que je m’apprête à embrasser, d’abord sous un statut un peu bâtard d’élève-avocat collaborateur (juriste) puis après ma prestation de serment en tant qu’avocat collaborateur, m’inspirera quelques commentaires.

Le choix du titre de mon blog « avocat, collaborateur et junior à la fois » est le fait de plusieurs éléments.

Il faut savoir que la formation des élèves avocats a été profondément modifiée depuis une loi du 11 février 2004. Un nouveau régime s’applique depuis le 1er janvier 2006. Auparavant, après l’obtention du CAPA et la prestation de serment, l’élève-avocat se devait d’effectuer un stage de 2 ans en qualité d’avocat stagiaire inscrit sur la liste du stage. C’est uniquement au terme des 2 ans, et après l’obtention de son certificat de fin de stage qu’il pouvait s’inscrire au tableau de l’ordre comme avocat de plein exercice.

Depuis la réforme du 11 février 2004, le stage de 2 ans et la liste du stage ont été supprimés. Après l’obtention du CAPA, l’élève est directement inscrit au tableau de l’ordre comme avocat de plein exercice et peut théoriquement s’installer seul et poser sa plaque.

J’ai lu quelque part que seuls 10 élèves de la promotion Christine Lagarde (celle qui a suivi la réforme) avaient profité de cette possibilité. Le fait est que cette possibilité existe et qu’outre cette faculté l’avocat qui sort d’un centre de formation est désormais considéré comme un avocat à part entière.

Dans le même temps, et parce que rien ne remplace l’expérience, il est malgré tout conscient qu’il lui faudra beaucoup apprendre de ses confrères plus âgés avant d’être en mesure de mener seul et sereinement des affaires pour son propre compte.

Je me retrouve dans cette position. Celle d’un futur avocat de plein exercice, avec un patron puisque collaborateur au sein d’un cabinet d’avocats, conscient qu’il doit, parce qu’il n’est encore qu’un junior, apprendre son métier au contact des autres avocats du cabinet.

Avocat, collaborateur et junior à la fois…