J’ai déjà eu l’occasion d’expliquer ici qu’un avocat collaborateur devait, pour ne pas risquer de perdre son poste, veiller à consacrer un temps plus important à celui qui lui paie, chaque 29 du mois, la facture d’honoraires qu’il lui adresse, à savoir son cabinet et à reléguer qu’au second plan ses propres clients.
Parce que le métier est déjà prenant sans avoir à y ajouter de la clientèle personnelle, nombreux sont ceux qui font le choix de ne pas gérer d’autres clients que ceux de leur cabinet.
D’autant qu’il n’est pas toujours évident d’expliquer à un client, qui vous paie cher pour travailler pour lui, que vous êtes disponible à 100%, à la condition que votre cabinet vous dégage le temps nécessaire pour qu’il en soit ainsi.
Quand vous ne faites pas le choix de la « facilité » et que vous décidez donc de concilier clients perso et dossiers du cabinet, vient invariablement le moment où vos clients vous sollicitent plus souvent que vous l’imaginiez au début et où devez ajouter un temps de travail considérable à un emploi du temps déjà surchargé.
L’idéal poursuivi par la plupart de avocats collaborateurs qui font le choix de mener les deux activités de front est celui d’arriver, à plus ou moins court terme, au stade où les clients personnels dépassent en termes de chiffre d’affaires annuel celui qui est généré par le contrat de collaboration.
Autant vous le dire, à quelques exceptions, cela n’arrive jamais.
Décider de se lancer à son compte ou de créer une structure avec des amis, en laissant derrière soit le statut d’avocat collaborateur, procèdera toujours d’une prise de risque.
Parce que : « Qui trop embrasse mal étreint », la question du choix entre l’une ou l’autre des deux casquettes finit toujours par se poser...
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