samedi 11 août 2012

Dans l’air du temps

Je vais bientôt fêter mes 4 ans de barreau et passer par la même occasion dans ma cinquième année d’exercice.

Cela fait de moi un peu plus qu’un junior et un peu moins qu’un senior. Je suis donc un middle.

Si j’en crois les confrères avec lesquels je discute régulièrement, ce niveau d’expérience pousse encore plus que par le passé à une réflexion globale sur la suite de sa carrière d’avocat.

Certains estiment avoir fait le tour de la profession et souhaitent se réorienter en entreprise afin de devenir juriste alors que d’autres jouent à fond le jeu de la collaboration en espérant faire leur trou et réussir à gravir les échelons dans leur cabinet ou dans un autre.

Mais le sujet de discussion du moment est bel et bien celui de l’installation. Pour des raisons différentes d’ailleurs.

Quelques uns considèrent qu’ils ont suffisamment d’expertise pour pouvoir prétendre gérer seuls leurs propres dossiers, d’autres savent qu’ils ne veulent (ou ne peuvent) devenir associé au sein de leur structure. Ils ont souvent pour point commun d’avoir toujours poursuivi la volonté de créer leur cabinet et préparaient déjà ce moment dès le premier jour où ils sont devenus collaborateurs.

Cependant, à l’image de votre serviteur, beaucoup parlent d’installation sans avoir encore eu le courage de sauter le pas.

La crise (qui a toujours bon dos) n’incite pas vraiment à passer d’un statut où un virement est effectué chaque 29 du mois à celui d’une certaine forme d’incertitude du lendemain.

Le paradoxe est que malgré ce contexte défavorable les quelques personnes qui, autour de moi, ont tenté l’aventure risquée de l’installation ne l’ont vraiment pas regrettée.