dimanche 30 novembre 2008

En pratique…

Plus le temps passe et plus je suis convaincu que ce métier demande une réelle capacité d'adaptation, notamment face aux situations d'urgence.

La tâche d'un collaborateur consiste bien souvent à travailler sur un ou plusieurs dossiers confiés par un ou plusieurs associés du cabinet (lesquels dossiers étant identifiés comme urgent de par les délais accordés pour les terminer) avant de voir arriver une urgence définie expressément par un autre associé comme étant encore plus urgente que les précédentes (puisqu'à terminer le jour même et parfois dans les 5 ou 6 heures qui suivent).

Résultat des courses, vous devez gérer au mieux cette situation qui veut que tout doit toujours être remis aux différents intéressés dans les temps mais que le temps qui vous était accordé pour le faire a subitement fondu comme neige au soleil.

C'est là que la communication au sein du cabinet est utile.

Si les informations circulent entre ceux qui vous ont confié du travail à réaliser et que vous savez qu'il vous sera impossible de tout terminer dans les temps (sauf à y passer des nuits entières), vous pourrez plus facilement refuser le travail que l’on tente de vous confier.

Si ce n'est pas le cas, il deviendra beaucoup plus difficile d'expliquer votre refus sans froisser les susceptibilités des uns et des autres.

Et dire qu'en théorie votre statut de collaborateur libéral fait que vous devriez être en mesure de trouver du temps pour développer votre clientèle personnelle...

dimanche 23 novembre 2008

Une très belle soirée

Hier soir avait donc lieu le Gala de ma promotion (Pierre Mazeaud). J’avais assisté l’an dernier à celui organisé par la Promotion Christine Lagarde et je dois dire que j’avais un peu peur que la soirée ne soit pas aussi réussie.

Au final, je n’ai vraiment pas été déçu. Le Gala s'est déroulé à l’Espace Pierre Cardin. Une très jolie salle située à deux pas de la place de la Concorde. Les festivités ont débuté par une pièce de théâtre à laquelle je n’ai malheureusement pas pu assister, faute de places suffisantes, mais dont j’ai entendu le plus grand bien.

La soirée s’est poursuivie sur le dance floor avec Dj Stepanoff aux platines. J'ai pu profiter d'une excellente programmation musicale ainsi que de salles aux ambiances diverses et variées.

Les organisateurs de la soirée avaient installé une salle "casino" assez bluffante dans laquelle il était possible de jouer au poker, au black jack ainsi qu'à la roulette.

Cette fête, qui marquait la fin officielle d'une époque et que j’ai notamment pu partager avec des amis de l'école qui avaient massivement répondu présents, m'a vraiment beaucoup plu.

mercredi 19 novembre 2008

95% de travail, 5% de talent

J’ai passé un certain nombre d’entretiens ces trois dernières années que ce soit pour des stages ou pour trouver une collaboration et cela m’a permis de rencontrer des associés de cabinet qui avaient un franc parler ainsi qu’une forte personnalité.

Deux d’entre eux ont retenu particulièrement mon attention eu égard à la façon dont ils parlaient de leur métier.
Le premier m’avait tenu le discours suivant : « Vous savez Monsieur, le métier d’avocat c’est 95% de travail et 5% de talent. Je ne saurais vous affirmer que les collaborateurs de mon cabinet ont du talent…mais je peux vous dire qu’ils travaillent ».

Quelques mois plus tard, j’ai passé un entretien, non plus pour un stage mais pour une collaboration, et l’associé du cabinet qui m’a reçu m’a expliqué que son confrère (célèbre avocat du Barreau de Paris) que tout le monde qualifiait de très talentueux était avant tout un très grand bosseur.

De ces deux témoignages et fort de ma propre expérience en stage, j’en avais conclu deux choses :

- La première est que ce métier était fait pour des personnes qui n’avaient pas peur d’investir du temps sur les dossiers dont ils ont la charge. J’entends par là, plus de temps que ce qui est considéré comme le temps nécessaire pour rendre un travail correct.

- La seconde est qu’aussi talentueux que l’on soit (ou que l’on pense l’être), si le travail ne suivait pas…avoir du talent ne servait à rien…

vendredi 14 novembre 2008

Dans la peau d'un avocat

Cela fait quelques jours que je peux m'apercevoir de ce que cela fait d'être un avocat à part entière.

Pour être honnête, pour moi cela ne change pas grand chose. Tout, ou presque, se situe dans la façon dont les gens me regardent et agissent à mon égard.

Quand vous portez la robe aux Palais, tous les avocats vous saluent avec le sourire et vous servent à l'envi du « cher confrère » tandis que les greffiers, clients et autres juges vous appellent Maître.

La différence est notable entre la période où j'allais aux audiences en costume et maintenant que je m'y présente en robe. Je passe subitement de quasi-invisible à quasi-incontournable.

L'autre différence tient aussi dans la façon dont les gens me regardent.
Quand j'étais encore élève-avocat, et ayant une sainte horreur de me faire passer pour ce que je ne suis pas vraiment, j'avais tendance à expliquer la subtilité de mon statut à toutes les personnes qui me le demandaient. J'étais un avocat en devenir mais pas encore totalement un avocat.

Maintenant que je suis un vrai avocat, je réponds de façon lapidaire : « avocat » à tous ceux qui se posent la question de savoir quel est mon métier.

Pour le grand public, ce métier véhicule énormément de clichés : Nous sommes tantôt des spécialistes du mensonge extrêmement riches et uniquement intéressés par l'argent tantôt des défenseurs de violeurs récidivistes tantôt des génies du verbe rompus à l'art de la plaidoirie.

Dans ces conditions, il devient difficile de ne pas faire réagir quand vous annoncez le métier que vous faîtes.

A quelques exceptions près, soit la personne qui vous fait face, écourte plus ou moins adroitement la conversation au motif qu'elle a horreur des avocats et que parlez avec vous n'y changera rien, soit (et c'est beaucoup plus fréquent), elle ne vous lâche plus de la soirée afin que vous lui confiez le plus d'anecdotes possible sur ce métier qu'elle trouve "tout simplement fascinant".

Dans la peau d'un avocat, rien ne change pour vous si ce n'est la façon dont les autres vous perçoivent. Mais c’est bien connu, « l’enfer, ... ».

jeudi 6 novembre 2008

Je le jure

J'ai donc prêté serment.

Après avoir été invité par le bureau de l'Ordre à ne surtout pas faire venir plus de deux invités, force est de reconnaître que cette règle n'a quasiment pas été respectée.

La salle était donc pleine et vous avez intérêt à demander à vos invités de venir vers 11h30 (sachant que la prestation de serment commence à 13h15) pour qu'ils aient une bonne place dans la file d'attente et qu'ils puissent se positionner où bon leur semble une fois entrés dans la salle.

Nous sommes, quant à nous, attendus dès 12h à la bibliothèque de l'Ordre afin de se préparer, prendre des photos et se faire prêter un nœud papillon ainsi qu'une épitoge herminée.

Nous sommes ensuite dirigés, par l'huissier de l'Ordre, deux par deux et en file indienne dans une ambiance solennelle mais ultra détendue (sic) vers la 1ère chambre de la cour d'appel devant laquelle nos familles nous attendent.

Après avoir été placés par ordre alphabétique et avoir écouté quelques conseils visant à ce que soit respectée la solennité de la cérémonie, les invités entrent dans la salle.

Nous écoutons le premier président de cour d'appel ainsi que les réquisitions de l'avocat général puis nous avançons l'un après l'autre à l'appel de notre nom, levons la main droite avant de dire, je le jure.

Ainsi se termine la première partie de la cérémonie à l'issue de laquelle la famille est invitée à rejoindre les avocats (puisque désormais c'est ainsi qu'il faut nous appeler) à la bibliothèque de l'Ordre pour un discours du bâtonnier et pour y recevoir les documents nécessaires à notre début d'activité.

Cette seconde cérémonie est, pour les proches, plus intéressante à vivre que la précédente. Les nombreuses notes d'humour, les discours plus personnalisées et l'ambiance plus conviviale y sont pour beaucoup.

Après avoir pris les photos d'usage avec une famille fière comme jamais elle ne l'a été, j'ai dû (comme beaucoup de mes tous nouveaux confrères)...retourner au cabinet pour terminer un dossier.

Mais ça, c'est une autre histoire...

mercredi 5 novembre 2008

Change…

Barack Obama est devenu le 44e président des Etats-Unis dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 novembre.

Outre le fait qu'il s'agisse du retour d'un démocrate au pouvoir après 8 années d'administration Bush, cette élection, que les observateurs qualifient déjà de porteuse de sens, marquera sans doute les esprits pendant bien longtemps.

Barack Obama aura la charge de gérer une nation minée par la crise économique et déchirée par deux guerres en gardant à l'esprit qu'il ne doit pas décevoir ceux qui fondent en lui beaucoup d'espoir.

Hasard du calendrier, cette élection intervient à l'aube d'un changement de statut important dans ma vie...