jeudi 26 août 2010

Sans filet

Il existe dans ce métier plusieurs raisons pour lesquelles vous pouvez vous retrouver seul face à un dossier ou une affaire.

La première (involontaire) tient au fait que les associés ou collaborateurs seniors du cabinet estiment, souvent par manque de temps, qu’ils n’interviendront pas (ou si peu) dans les dossiers qui vous ont été confiés.

La deuxième (provoquée) est liée à la clientèle personnelle. Ce client, qui est le vôtre et non celui du cabinet, est géré seul et donc sans les conseils ni l’œil avisé d’un avocat plus expérimenté.

Dans mon entourage, c’est l’une des raisons qui poussent certains confrères et amis à ne pas développer de clientèle personnelle. En plus de devoir trouver le temps d’en gérer une à côté des dossiers du cabinet (ce qui est souvent loin d'être évident), ce type de dossier sur lequel on est directement exposé au client implique directement notre responsabilité en cas d’erreur.

Quelle que soit la raison pour laquelle vous vous retrouvez seul face à un dossier, l’objectif reste toujours le même. Essayer d’envisager toutes les problématiques juridiques engendrées par les questions qui se posent dans ces dossiers de façon à éviter que les associés du cabinet ou vos clients vous tapent sur les doigts.

Là encore, l’expérience aide à mieux appréhender ce type de situation à mesure que le temps passe.

lundi 9 août 2010

Turnover

J’ai déjà indiqué que la crise qui touche tous les secteurs d’activité avait un fort impact sur les cabinets d’avocats. Les conséquences directes de la crise sont le plus souvent des « départs » de collaborateurs, mais pas seulement…

J’ai pu constater, à travers les récits de quelques uns de mes confrères, que de nombreux associés profitaient de la crise pour accepter de rejoindre des cabinets qui leur offraient de meilleures opportunités de carrière.

Quand vous vous retrouvez au sein d’un cabinet dans lequel l’un des associés décide de partir pour en rejoindre un autre qui lui offre de meilleures perspectives, c’est bien souvent assez déstabilisant.

L’annonce, restée secrète jusqu’au dernier moment, se fait de façon assez brutale et l’associé, qui part rarement seul, emporte avec lui quelques uns des collaborateurs juniors et ou seniors en qui il avait confiance de façon à ne pas avoir à recruter une nouvelle équipe.

Pour l’associé et les collaborateurs qui partent, il s’agit d’une nouvelle aventure risquée, mais pleine de promesses.

Ils devront se familiariser à une organisation et à une méthode de travail qu’ils ne connaissent pas, pendant que la structure qui a vu partir l’associé ne pourra que constater les dégâts en termes de perte de clientèle tout en cherchant à remplacer au plus vite les éléments manquants.