lundi 21 mars 2011

2/3 ans d’expérience

Ce qu’il y a d’intéressant dans le fait de prendre de l’expérience est qu’il devient possible (du moins en contentieux) de prévoir à l’avance les arguments qui seront développés par la partie adverse.

Vous pouvez même vous prêter au jeu d’indiquer à votre client quelles sont les faiblesses de son dossier que le confrère adverse ne manquera pas de relever. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, sauf agréable surprise pour le client comme pour vous-même, l’argumentaire en réponse (ou en demande) est, en effet, bien souvent le même.

Quand cela fait deux ans et demi que vous exercez, les problématiques que vous avez traitées ont tendance à se poser à nouveau. Dès lors, vous devenez progressivement « un spécialiste » d’une ou plusieurs questions de droit spécifiques à votre spécialité.

L’avantage indéniable de cette situation tient dans le temps que vous prenez pour réaliser le travail que l’on vous confie. Dans ce laps de temps toujours plus court, la qualité et la forme du travail réalisé se bonifient.

C’est donc tout bénéf’ pour vous, pour le client, mais aussi pour le cabinet qui vous emploie. C’est d’ailleurs l'une des raisons pour lesquelles l’un des profils les plus recherchés sur le marché est celui de l’avocat junior de 2/3 ans d’expérience.

Il en a suffisamment pour pouvoir travailler quasiment seul et ce de façon efficace, tout en restant abordable en termes de rétrocession d’honoraires.

mercredi 2 mars 2011

Mise à jour

Je reste toujours autant stupéfait par la somme de notions qu’il convient, non pas de connaître par cœur, mais d’avoir correctement intégrée pour pouvoir prétendre être un avocat compétent dans son domaine.

Même si les grands principes datent de plusieurs siècles, la jurisprudence évolue sans cesse et les lois également.

En raison de cette constante évolution, un avocat se doit donc d’être en formation permanente puisque l’évolution du droit est partie prenante de sa profession et qu’il pourrait engager sa responsabilité professionnelle envers de son client en ne la connaissant pas.

C’est en grande partie pour cette raison que le Barreau oblige les avocats, quels qu’ils soient, à se former une vingtaine d’heure par an dans les domaines qu’ils souhaitent.

Certains cabinets d’avocats ont pris le parti d’ajouter à cette formation continue des séances de revues de presse hebdomadaires ou mensuelles entre collaborateurs de façon à déterminer, discipline par discipline, ce qui fait l’actualité du moment (sic) et/ou ce qui constitue un important revirement de jurisprudence.

Ces debrief’ sont une bonne occasion d’échanger entre confrères de spécialités différentes et de partager des connaissances qui s’avèreront utiles à tous.