mardi 18 janvier 2011

Le travail coopératif

L’un des intérêts quand on est intégré à une structure de moyenne ou de grande taille tient en grande partie dans le fait que lorsqu’un client confie au cabinet un travail complexe et sur lequel différents domaines du droit nécessitent d’être abordés (ex : fiscalité, droit des sociétés, pénal et/ou droit du travail), vous pouvez, au sein même de cette structure, trouver immédiatement les ressources humaines sur lesquelles vous appuyer.

Ce type de dossier est l’occasion d’échanges intéressants entre collaborateurs qui, bien qu’intégrés à la même structure, travaillent finalement rarement ensemble sur un même dossier.

Je trouve, depuis quelques mois, l’occasion de faire de même pour des dossiers personnels.

La démarche vient tantôt de moi, tantôt de collaborateurs et amis qui me savent « compétent » pour intervenir dans un domaine pour lequel ils ont un besoin ponctuel et où il leur manque les connaissances et l’expérience pour pouvoir prétendre s’en occuper seuls de façon optimale.

Ces dossiers traités entre confrères travaillant dans des cabinets différents sont également l’occasion de savoir s’il serait facile ou non de travailler plus tard, au sein d’un même cabinet, avec certains d’entre eux.

Le travail coopératif à cela de bon...qu’il donne souvent envie de collaborer de nouveau.

dimanche 9 janvier 2011

C’est vous le juriste !

Je gère des clients parfois difficiles.
Qu’il s’agisse de mes propres clients ou de ceux du cabinet, ce sont des caractères bien trempés qu’il faut souvent ménager (plus quand ce sont ceux du cabinet) tout en leur réexpliquant les choses à plusieurs reprises de façon à être certain qu’ils ne feront pas ensuite une interprétation erronée de vos propos.

Ce sont des clients qui s’adressent à des avocats avec un bon nombre d’à priori et qui sont donc sur en permanence sur le qui-vive.

Même si gérer des clients réputés ingérables fait également partie de la formation d’un avocat, j’aime m’adresser à un client qui a confiance en son conseil.

Parce que la confiance se gagne, il faut d’abord lui montrer que vous êtes compétent en répondant correctement aux interrogations qu’il se pose, mais, une fois cette étape franchie, vous avez face à vous un client qui, pour ainsi dire, vous laissera le soin de décider seul de ce qui va ou non dans le sens de ses intérêts.

Professionnel d’un tout autre domaine que le droit et convaincu que : « Chacun son métier », il vous confie les clefs de son dossier en vous précisant : « C’est vous le juriste, faites au mieux ».

Ce type de clients est quand même assez rare, mais il en existe...Encore heureux...

samedi 1 janvier 2011

Lâcher la proie pour l’ombre

Une nouvelle année débute. La 2011. Ma 3ème année en tant qu’avocat collaborateur junior.

De la même manière qu’on ne reste pas junior toute sa vie, tout au plus 5 voire 6 ans, je sais désormais que je n’ai pas vocation à rester éternellement collaborateur.

Outre le fait d’avoir un statut assez bâtard (de super salarié diront certains), le statut de collaborateur génère chez moi de plus en plus de frustration quand, par exemple, un client personnel me demande du temps, que j’ai envie de le lui consacrer, mais que le rythme du cabinet ne me permet pas de lui répondre favorablement.

Indiquer à des clients actuels ou potentiels que vous êtes trop débordés pour vous occuper de leur affaire avant de les aiguiller vers un autre confrère du même domaine que vous est acceptable une ou deux fois.
Quand cela se répète souvent, alors même que vous étiez convaincu que vous auriez pu le gérer avec un emploi du temps moins chargé, la frustration finit par se faire sentir.

Cependant, parce qu’il est rare qu’un client vous rapporte en une seule fois ce que votre cabinet vous rémunère votre cabinet sur un mois, vous n’avez souvent d’autres choix que de dire non à ces dossiers qui vous tendaient pourtant les bras.

La suite est une question de tempérament.
S’installer après un peu plus de deux ans d’expérience (ou même plus tard) avec une cliente personnelle significative, mais que vous savez néanmoins trop petite pour en faire votre unique source de revenus n’est pas sans risque.

Dans les faits, rares sont mes confrères qui ont pu développer une cliente suffisamment conséquente en tant que collaborateur pour pouvoir partir du jour au lendemain s’installer sans avoir peur du lendemain qui déchante.

S’installer à son compte demande, outre une dose de courage, d’avoir un « business plan » en tête et certaines assurances pour l’année fiscale à venir de façon à pouvoir couvrir les charges à payer quoi qu’il arrive (loyer, Ordre des avocats, etc).

Trop de questions sans réponses certaines pour le junior que je suis puisse décider, dès aujourd’hui, de lâcher la proie pour l’ombre.

Bonne année ! :)