lundi 23 avril 2012

Une prime de risque

Il y a dans ce métier une prime de risque en faveur des avocats qui osent justement en prendre.

Je m’explique.
L’avocat collaborateur est une sorte de « super salarié » qui ne veut pas dire son nom. Il travaille beaucoup et n’a pas vraiment de limites en termes de temps de travail puisqu’il exerce une profession libérale qui n’est, de facto, pas soumise aux 35 heures. 

On lui demande traditionnellement de rapporter, au minimum, 3 fois ce qu’il coûte. Au dessous de lui, on retrouve l’associé qui travaille également beaucoup, mais plus de la même façon qu’à l’époque où il était un jeune collaborateur.

Devenu en quelque sorte un patron (qui dit son nom et en adopte l'attitude), son temps de travail est partagé entre un peu de rédaction, beaucoup de relecture de conclusions et autres consultations rédigées en tout ou partie par ses collaborateurs et la gestion des clients et celle des relations avec de potentiels clients (déjeuners, dîners, conférences, etc…)

La position de l’avocat associé est cependant délicate. Non plus parce que ses journées de travail sont longues et éreintantes, mais surtout parce que le travail qu’il supervise se doit d’être conforme à ce qu’attend le client. Si quelque chose ne correspond pas, c’est sa responsabilité directe et non celle de ses collaborateurs qui sera engagée.

Du coup, même si la différence entre le salaire d’un collaborateur junior et celle de son associé est souvent impressionnante, elle se justifie pour de multiples raisons, dont celle du risque qui est pris par ce dernier.

De quoi tout de même donner envie à certains de prendre un jour CE risque de devenir un associé et non plus un collaborateur…