Il n'aura échappé à personne que c'est la crise. Dans ce contexte, qui
dure déjà depuis plusieurs années, rares sont les cabinets à ne pas être
touchés.
Le plus surprenant est que nombre d'entre eux conservent un volume d'affaire important, voire en augmentation.
Étant donné que les clients ne se sont pas, malgré la crise, subitement arrêtés de confier
des affaires ou des consultations à leurs avocats, la vraie difficulté
tient bien souvent dans l'incapacité qu'ont ces avocats à se faire
payer par l'ensemble de leurs clients.
Certains cabinets ont ainsi un chiffre d'affaire théorique en hausse tout en déplorant dans le même temps des impayés en constante augmentation.
Certains clients les paient 6 mois à 8 mois après l'édition de la
facture tandis que d'autres ne les paient jamais en prétextant de difficultés
financières sérieuses.
Paradoxalement, si vous facturez à hauteur de 14, mais que vous
n'encaissez que 6, votre situation est peu ou prou la même que quand vous
facturiez 8 et que vous n'encaissiez que 6, à ceci près que le travail
généré par une facturation équivalente à 14 est considérablement supérieur à celui
qui correspond à 8.
La situation commence à devenir vraiment compliquée quand le client qui
dit ne pas trop savoir quand il sera en mesure de vous régler votre
facture est précisément l'un des gros clients historiques de votre
structure.
Dans ce cas de figure, vous avez le choix entre arrêter de réaliser des
prestations pour son compte avec pour conséquence immédiate qu'il
sollicite un autre cabinet pour le faire à votre place ou décider de continuer à travailler pour lui
avec le risque que sa situation financière ne lui permette jamais de
vous régler des sommes qui n'auront, en définitive, fait que
s'accumuler.
En temps de crise, un avocat peut tout à fait travailler plus, tout en sachant qu'il gagnera moins.
jeudi 19 juillet 2012
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