Je pense
avoir déjà indiqué sur ce blog que le métier d’avocat traine derrière lui
une image et des poncifs n’ayant que peu de rapports avec la réalité.
Beaucoup
de personnes pensent que TOUS les avocats sont riches, à l’instar de ce que
seraient TOUS les hommes politiques.
C’est en
partie pour cette raison que les clients sont très attentifs aux factures
d’honoraires qui leur sont adressées, tant ils sont persuadés (à tort) que
celles-ci ne servent qu’à couvrir le train de vie fastueux de leurs conseils.
La
réalité est tout autre. Une petite minorité d’avocats gagnent très bien leur vie
tandis que d’autres, parce qu’ils débutent en tant que collaborateur ou parce
qu’ils ont fait le choix de domaines d’activités intrinsèquement moins
rémunérateurs que les premiers, ont beaucoup plus de difficultés à boucler leur
fin de mois.
Au delà
de cette image, je rencontre parfois des clients et des personnes qui vouent un
certain respect voire une certaine admiration à ma profession.
Même si
nous ne sommes plus dans les années 70/80 durant lesquelles les avocats, alors
peu nombreux, étaient considérés comme des notables, le fait de répondre à un
interlocuteur qui vous interroge sur votre profession que vous êtes avocat fait
toujours son petit effet dans les « dîners en ville ».
Ce métier
fascine ceux qui voient en vous l’équivalent de l’avocat qu’ils ont observé dans
les films, dans les séries ou dans les journaux.
La seule
chose que le grand public ignore, ou du moins sous-estime, c’est le temps qu’un
avocat lambda peu consacrer à son travail.
Le temps
de travail hebdomadaire d’un avocat est parfois si colossal qu’il en devient la
raison principale pour laquelle certains de mes confrères préfèrent quitter une
profession qu’ils jugent (à tort ou à raison) incompatible avec une vie privée
digne de ce nom.
La
profession d’avocat est beaucoup moins glamour que l’image
qu’elle renvoie, mais c’est aussi ce qui fait son charme.