A
la veille de l’année 2015 et un peu plus d’un an après mon installation,
l’heure n’est pas à un bilan (que je ne pourrai réellement dresser qu’à la fin
de ma carrière), mais au constat que je ne regrette pas une seule seconde
d’avoir sauter le pas de l’installation.
Même
si tout reste à faire, j’ai l’impression de gérer de mieux en mieux ma structure.
J’apprends
de quelques unes de mes erreurs, notamment en terme de gestion de ma clientèle
et je me réjouis d’avoir plus de contrôle sur l’organisation de mon temps de
travail qu’il y a quelques mois de cela.
L’une
des satisfactions principales liées à l’installation à son compte provient, en
ce qui me concerne, de la sensation étrange et parfois grisante que si je suis
débordé par les diligences à accomplir ce n’est que parce que je le voulais
bien et non plus du fait d’un associé qui considère qu’il est consubstantiel du
statut de collaborateur que de devoir se préparer à tout et à devoir adapter en
permanence son emploi du temps et sa vie privée aux urgences qu’il a décidé de
lui confier.
Comprenons
nous bien, il est impossible d’envisager d’exercer ce métier sans être
confronté aux urgences, mais il est, à mon sens, tout à fait envisageable
d’éviter la plupart d’entre elles en faisant comprendre, calmement mais
fermement, à ses clients qu’un travail réalisé à la dernière minute perdra en
pertinence et en précision, à leur détriment.
Une
partie des avocats associés préfèrent promettre à leurs clients qu’ils seront toujours en mesure de réaliser l’impossible, ce qui a inexorablement pour conséquence de
faire peser une grande partie du stress et des contraintes que génèrent ce type de situation sur les
épaules de leurs collaborateurs.
J’ai
l’intention de ne pas reproduire ce type de schéma, qui ne me semble ni indispensable,
ni souhaitable.
En
attendant, j’aspire, en 2015 et pour les années à venir, à faire grandir petit
à petit ma structure tant en termes de logistiques que
d’équipes.
J’ai
d’ailleurs reçu quelques appels du pied, en forme de propositions
d’associations, qu’il faudra que j’examine à tête reposée, au motif qu’ils auront,
à côté de leurs avantages indéniables, inévitablement pour conséquence de me
faire perdre en liberté d’action et de décision.
J’ai
pu observer les vives tensions que ce type « d’union » peut générer entre
des amis et confrères qui, jusqu’au moment où ils ont décidé de gérer leurs intérêts
au sein d’une structure commune, s’entendaient parfaitement bien.
Dans
ce domaine comme dans d’autres, je ne céderai donc pas à la précipitation.
Disons,
pour paraphraser un groupe qui a eu beaucoup de succès durant mon adolescence,
que : « J’avance fort de mes
expériences passées et » que
« je souris en voyant ceux qui s’empressent d’y aller ».