jeudi 12 février 2009

Défendre « l’indéfendable »

Quand j’étais encore adolescent, je pensais naïvement qu’un bon avocat était un avocat qui ne perdait aucune affaire.

La réalité s’est vite révélée complètement différente et la raison est simple.

Sauf à sélectionner votre clientèle (ce qui, je le rappelle, « ne se fait pas, surtout en temps de crise »), vous risquez fortement de vous trouver (d’autant plus quand le cabinet dans lequel vous exercez à bonne réputation) dans le cas de figure où vous aurez défendre des personnes qui s’adresseront à vous en étant convaincues que vous pourrez trouver LA solution à leur problème voire faire des miracles alors même que les faits, le droit positif et la jurisprudence leur donnent approximativement 0,0000001% de chances de s’en sortir.

Si ce cas de figure se présente, la déontologie et l’honnêteté intellectuelle auxquelles vous êtes tenu vous imposent d’expliquer à votre client les chances réelles qu’il a d’obtenir gain de cause.

Si gagner n’est plus envisageable, plusieurs possibilités s’offrent à vous :

- Celle de la transaction sur la base du fameux adage « un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès ».

- Celle de la défense devant les tribunaux en tentant de tordre les faits, le droit et les concepts pourtant bien établis tout en donnant du relief à une jurisprudence (malheureusement) isolée.

Dans ce dernier cas, votre objectif est en fait très simple…limiter les dégâts.

Aucun commentaire: