samedi 21 février 2009

Montée d’adrénaline

La pression monte quand les délais sont courts, que l’audience approche à grands pas, que vous demandez au client une pièce maîtresse qui n’arrive (décidément) pas et que vous attendez que l’associé avec lequel vous travaillez ait (enfin) le temps matériel de vous relire avant de communiquer pièces et conclusions.

Elle l’est d’autant plus quand l’affaire urgente sur laquelle vous travaillez est jugée moins urgente que celle de l’associé qui à la charge de vous relire, qu’aucune assistante n’est disponible pour vous donner un coup de main (parce qu’elles travaillent en priorité pour des associés déjà débordés) qu’une nouvelle affaire nécessite que vous assistiez à un premier rendez-vous client interminable et que les délais (déjà courts) vous obligent à rester beaucoup plus tard au cabinet qu’à l’accoutumée.

La montée d’adrénaline intervient le jour de l’audience, quand votre confrère s’aperçoit que vous êtes prêt à plaider, que vos écritures (revues et corrigées par l’associé) laissent apparaître des arguments en béton armé et que l’assurance dont vous faites preuve vous permet de percevoir en lui le doute s’installer.

Même si la suite s’est révélée conforme à l’impression laissée, j’ai tiré comme leçon de ces dernières semaines pour le moins agitées le fait que le métier d’avocat nécessitait outre une capacité réelle à s’adapter aux imprévus ainsi qu'aux situations d’urgences, une prédisposition à supporter la pression qui les accompagne.

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