lundi 7 juin 2010

Dilemme

Quand vous êtes collaborateur au sein d’un cabinet et qu’une personne vous contacte personnellement pour traiter un dossier dont vous devinez vite qu’il nécessitera que vous y consacriez beaucoup de temps, vous êtes souvent tiraillé entre l’idée de le réorienter vers un autre confrère et celle d’accepter ce dossier sans réserve.

Il est, en effet, permis à un collaborateur d’avoir une clientèle personnelle, mais en pratique et sauf quelques (trop) rares exceptions, il lui est vivement recommandé de faire en sorte qu’elle ne se voit pas trop, s’il ne veut pas s’attirer les foudres des associés.

L’inconvénient des gros dossiers est qu’ils sont souvent chronographes et peu discrets. Les audiences au tribunal nécessiteront que vous vous absentiez du cabinet, le client vous appellera dès qu’une question lui passera par la tête et le confrère adverse en fera de même pour que vous lui communiquiez vos pièces et conclusions.

Après avoir, à mes débuts, décliné l’essentiel des offres par manque de temps et d’expérience, puis progressivement accepté celles dont j’estimais que le jeu en valait la chandelle, je rechigne désormais de moins en moins à traiter les affaires, même d’importance, qui sont dans mon domaine de compétence.

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