jeudi 17 juin 2010

Passe un cap d’abord

Quand vous devenez avocat et que vous êtes un tant soit peu ambitieux, de nombreuses questions vous viennent assez rapidement à l’esprit.

Les premières sont assez terre à terre :

Vais-je être augmenté et de combien ?
Vais-je avoir un bonus et de combien s’élèvera-t-il ?

Quelques mois plus tard, elles sont d’ordre plus général :

Suis-je satisfait de la formation que je reçois ainsi que des dossiers que je traite au sein de cette structure ?
Il y a-t-il une chance que je devienne associé du cabinet dans lequel je suis ?
Dois-je aller voir ailleurs ?
Est-il envisageable que je crée à court ou moyen terme mon propre cabinet ?

Ces questions se font de plus en plus nombreuses et pressantes à mesure que le temps passe. De jeunes confrères m’en parlent, j’en parle à de jeunes confrères, mais nous arrivons à chaque fois à la même conclusion.
Sauf à être (déjà) dans l’impossibilité de mener de front clientèle personnelle et contrat de collaboration, il est encore un peu tôt pour faire des choix définitifs.

A côté de ce postulat, reste l’envie qui s’affranchit assez régulièrement de ce que dicte la raison.
C’est cette envie qui a d’ores et déjà poussé certains de mes confrères à se lancer à leur compte avec pour principale satisfaction d’être leur propre patron.
Cela n'empêche pas que certains connaissent les difficultés financières liées à une profession qui, comme d’autres, subit la crise de plein fouet.
D’autres mieux organisés, plus débrouillards, plus fédérateurs, plus talentueux et/ou plus chanceux ont su fidéliser une clientèle qui leur permet (déjà) de gagner autant sinon plus que ce qu’ils gagnaient en tant que collaborateur.

Ma conviction personnelle reste néanmoins que pour se lancer seul (ou à plusieurs), mieux vaut passer un cap d’abord.

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