mardi 20 juillet 2010

Pour le plaisir

J’ai déjà expliqué sur ce blog les difficultés inhérentes au fait d’être collaborateur quand on est amené à choisir entre accepter ou pas une affaire que l’on sait chronophage, alors que l’on est déjà pris par le travail que nous a confié le cabinet.

En pratique, quand vous devez accepter une ou plusieurs affaires de ce type, vous le faites le plus souvent parce qu’au moment où le client vous a sollicité vous n’envisagiez pas de faire autrement que lui répondre favorablement.

Le domaine est le vôtre, l’affaire s’annonce passionnante et le client a besoin de vous. Dans ces conditions, sur l’instant, aidé en cela par l’adrénaline générée, vous oubliez parfois trop vite que le client ne peut payer des honoraires classiques d’avocat, que vous serez sans doute obligé de lui accorder un forfait minimum pour une procédure qui sera pourtant assez longue et que dans ces conditions, cette affaire ne sera, eu égard au temps passé, pas ou peu rentable pour vous.

La question de la rentabilité qui est, crise oblige, au centre de nombreuses discussions au sein des cabinets d’avocats doit sans doute raisonner moins fortement dans l’esprit d’un avocat collaborateur junior que dans celui de ses ainés.

Il n’empêche qu’une fois l’affaire acceptée, il n’y a plus de distinction possible entre le client qui a peu payé et celui qui a réglé le montant que vous lui avez réclamé.

Vous devrez vous montrer diligent et compétent et ils seront, à votre égard, tous les deux aussi exigeants qu’intransigeants.

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