lundi 11 juillet 2011

Une part de psychologie

En recevant mes propres clients comme ceux du cabinet, je suis assez souvent stupéfait par les mots qu’ils emploient.

Je fais peu de droit pénal et je ne pratique pas le droit de la famille.
Dès lors, quand j’entends parler de trahison, de volonté de ne « pas laisser passer cela », et tout cela avec des trémolos dans la voix, je m’aperçois que l’avocat est bien souvent, non seulement un juriste chargé de dénouer des situations de faits d’apparence complexe, mais aussi le réceptacle d’un certain nombre de douleurs et de frustrations présentes dans l’esprit de son client.

Le premier rendez-vous et souvent quelques uns de ceux qui suivent ne peuvent faire l’économie d’une attention particulière à l’égard des souffrances générées par la situation juridique dans laquelle se trouve le client.

J’ai tendance à expliquer très rapidement à mes clients que le contexte global a son importance, mais que seuls des faits précis, qualifiables juridiquement et utiles pour le dossier, ont un réel intérêt pour moi.

Même si je ne suis pas psychologue, je conçois néanmoins très bien qu’il faille, dans la gestion de la relation avec le client, faire preuve d’une part, plus ou moins importante, de psychologie.

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