jeudi 11 décembre 2008

Damages

Tout collaborateur junior est soumis à la pression qui consiste à s’efforcer de satisfaire aux exigences du cabinet qui l’embauche.

La traditionnelle période d'essai de 3 mois, renouvelable une fois, contribue d’autant plus à cet état de fait. Le collaborateur junior est sur un siège éjectable qui l’oblige, outre la rigueur propre au métier qu’il exerce, à une vigilance toute particulière au motif qu’aucune faute (ou presque) ne lui sera pardonnée.

Quand vous ajoutez à cela le contexte de la crise économique qui pousse certains cabinets à geler leur recrutement jusqu’à nouvel ordre, quand d’autres remercient purement et simplement certains de leurs collaborateurs en raison d’une baisse chronique d'activité, vous obtenez probablement l’une des périodes les moins propices pour commencer à exercer ce métier depuis bien des années.

Certains de mes amis, qui recherchent activement une collaboration depuis les résultats du CAPA, se voient d’ailleurs répondre inlassablement qu’en cette période de crise les embauches ne sont pas d’actualité ou (de façon plus diplomatique) que les équipes des cabinets sollicités sont pour l’instant complètes.

Parce qu’en période de crise, toutes les spécialités du droit ne sont pas logées à la même enseigne, il semble, et ce d’après les retours que j’en ai, que le droit social se porte très bien (et pour cause) et soit actif en terme de recrutement, que la fiscalité fasse toujours recette alors que le droit bancaire et le droit de l’immobilier sont (sans surprise) assez sérieusement touchés.

Les cabinets d’avocats ne subiraient pas la récession de la même façon. Aux dires de certains, les très grosses structures anglo-saxonnes qui facturent traditionnellement assez chers leurs services seraient, une fois n’est pas coutume, un peu plus touchés par la crise que ne le sont les petites ou moyennes structures.

Au-delà d’une question de taille, on m’a également rapporté que les cabinets spécialisés dans le contentieux s’en tiraient mieux que ceux qui avaient fait du conseil leur socle d’activité.

En temps de crise, le recours au conseil d’un avocat apparaîtrait comme une charge sur laquelle il est possible de rogner tandis que la défense devant les tribunaux reste une nécessité.

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