samedi 20 février 2010

Transmission de clientèle

La « nouvelle » génération des avocats, dont je fais partie, est probablement plus spécialisée que ne l’étaient les précédentes, qui pouvaient se vanter de pratiquer une activité beaucoup plus généraliste.

Sans laisser tomber l’idée d’intervenir dans des matières qui ne sont pas les miennes, j’ai tendance à orienter les clients qui s’adressent à moi, pour que j’intervienne dans des domaines que je ne maîtrise pas bien, vers des confrères et amis qui sont beaucoup plus familiers de ces matières.

La réciproque est vraie, puisque que quelques clients personnels me sont venus par l’intermédiaire d’amis avocats.

Quand je reçois un nouveau client, alors que je me sais déjà assez débordé par le travail que me confie mon cabinet et celui que j’ai pour le compte de mes clients personnels, j’essaye de jauger le temps que cela me prendra pour lui donner satisfaction.

Si j’estime que le problème juridique est simple et qu’il peut être résolu dans un temps raisonnable, je l’accepte sans trop me poser de question. Si je le juge complexe et surtout particulièrement chronophage, il me reste la possibilité d’apporter l’affaire au cabinet dans lequel je suis, afin que le temps que j’y consacrerais ne me soit pas ensuite reproché.

L’intérêt de ce système est que je peux continuer à suivre ce client, profiter de l’expertise des associés et collaborateurs de mon cabinet, tout en étant, en tant qu’apporteur d’affaires, intéressé à un pourcentage de ce qu’il rapportera.

Il existe, en réalité, toujours la tentation d’accepter tous les clients qui se présentent, mais je sais, grâce à l’expérience de certains de mes amis plus expérimentés que moi dans cette profession, que la situation devient vite intenable, sauf à accepter de travailler quasiment tous les week-end et de ne plus avoir de vie privée.

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