mercredi 3 février 2010

Toutes affaires cessantes

Il y a dans ce métier, comme dans d’autres, des urgences qui vous tombent dessus sans prévenir.

Alors que j'imaginais vivre une journée assez « calme » durant laquelle j’avais prévu de finaliser quelques dossiers importants et d’en entamer d’autres, l’un des gros clients du cabinet appelle en catastrophe. Il explique qu’il a besoin de nos services et de notre assistance de façon à ce qu’il puisse avoir les éléments de réponse aux nombreuses questions qu’il se pose au plus tard pour la fin de la journée (19/20h).

Il est bien conscient qu’il nous en demande beaucoup dans un laps de temps très court, mais il est prêt à payer cher pour que soit fait dans les délais précités.

Cette journée commence donc par un coup de téléphone du client à mon associé. L’associé me fait ensuite un debriefing rapide concernant la demande précise du client.
Ses exigences sont claires. J’ai 10h à peine pour répondre aux attentes du client quand, d’ordinaire, il faut au minimum deux jours au junior que je suis pour traiter correctement ce type de problématique.

Etant donné l’urgence, je comprends sans trop de mal qu’il ne serait pas superflu que je prenne une pause déjeuner se résumant à manger quelque chose devant mon bureau en 10 minutes montre en main, si je veux avoir une chance d’être dans les temps.

J’essaie de relativiser la situation en me disant que c’est une bonne façon de tester mes limites ainsi que ma capacité à travailler efficacement dans un temps limité.
Quand vient la fin de la journée, je fais un point avec l’associé impatient et inquiet qui m’a confié ce travail, puis nous présentons ensemble au client, le travail revu et corrigé par ses soins.
Le client rend son verdict. Il est satisfait. L’associé est content qu’il le soit. Je le suis tout autant.

Puisque ce dossier était la priorité de ma journée et que les autres n’ont pas pu être traités, faute de temps, il faut ensuite que je consacre quelques minutes au traitement des affaires en souffrance.

Quelques minutes plus tard ; il est déjà 23h. Je pars donc du cabinet précisément 14 heures après y être arrivé…avec l’espoir que demain sera…un autre jour.

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