mercredi 21 janvier 2009

CON-FRA-TER-NI-TE

Plus le temps passe et plus j’apprends des avocats de mon cabinet et des confrères adverses.

La déontologie veut que l’avocat de la partie adverse ne soit pas un adversaire mais un confrère, soit un membre de cette grande famille qu’est l’Ordre des avocats du Barreau dont vous faites partie. La confraternité impose que vous vous comportiez à son égard avec courtoisie. Il doit y avoir de la considération des jeunes envers les anciens et une bienveillance de ces mêmes anciens à l’égard de leurs jeunes confrères.

Voilà pour le principe. En pratique, j’ai pu constater pendant mes stages que la confraternité n’empêchait pas les conclusions envoyées volontairement à la dernière minute ou très tard le soir, la veille d’une audience.

J’ai pu m’apercevoir également (et c’est là quelque chose que les clients ont souvent un peu de mal à comprendre) que les avocats qui s’affrontent avec véhémence devant le tribunal peuvent être les meilleurs amis du monde et tombés quasiment dans les bras l’un de l’autre l’instant qui suit le moment où le juge lève l’audience.

Les avocats d’expérience ont parfois tendance à conseiller aux plus jeunes de se méfier de la confraternité trop affichée du confrère adverse qui précède souvent le coup bas auquel on ne s’attend pas.

Avant même que la pratique finisse par m'en apprendre plus sur ce point, je me tiens donc sur mes gardes…fort des témoignages des « sages » qui m’entourent.

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