mercredi 28 janvier 2009

Dans la peau d'un plaideur

Depuis mon arrivée au cabinet, j’ai eu, outre quelques consultations à réaliser, de nombreux dossiers contentieux sur lesquels travailler. Certains arrivent en ce moment dans la période où ils vont devoir faire l’objet d’une plaidoirie.

Même s’il est rare de plaider quand on est un jeune junior (sic), un mélange de concours de circonstances (l’absence d’un collaborateur) et d'insistance de ma part m’a permis d’avoir la chance de plaider deux affaires.

Cette semaine, j'ai plaidé une troisième affaire qui m’a finalement donné l’impression d’être la première. Concernant les deux autres dossiers, je suis en effet arrivé au cabinet à un stade où ils étaient déjà bien avancés et où l’essentiel des éléments de fond du dossier avait été discuté.

Cette fois, les moindres mots, (piques) et autres répliques étaient de moi, ce qui rendait l’exercice de plaidoirie d’autant plus intéressant.

Même si je ne me considère pas comme quelqu’un de particulièrement timide, j’avoue qu’avant de prendre la parole, j’ai senti un stress (inhabituel) m’envahir à l’idée de devoir parler devant les juges, en présence de mon client ainsi que devant un public de curieux venu pour l’occasion. (Certaines chambres du TGI de Paris étant souvent fréquentées par des personnes qui assistent aux audiences comme elles iraient voir un film au cinéma).

Mais passé cet instant de doute, la « machine » a fini par se mettre en route, les mots se sont enchaînés, le ton est devenu plus sûr et les jeux de manches (et de mots) se sont faits plus réguliers.

L'instant qui a suivi cette plaidoirie, je n'ai pu m’empêcher de me dire que c’est (aussi) pour vivre ces moments là que j'ai voulu devenir avocat…

Aucun commentaire: